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Centre de Médecine Nucléaire et TEP

d’Eaubonne

Spécialités

Qu'est ce que la scintigraphie ?

La scintigraphie une technique d'imagerie fonctionnelle. Elle repose sur l'administration d'une infime quantité de produit radioactif. Ce produit radioactif est soit injecté seul, soit couplé à une molécule qui permettra de suivre un processus biologique donné. La détection des rayonnements gamma émis par la molécule est réalisée grâce à un appareillage particulier : la Gamma-Caméra. La scintigraphie osseuse permet par exemple de visualiser le processus de synthèse/destruction de l'os et de repérer les zones où le métabolisme est anormal.

Déroulement d'un examen de scintigraphie myocardique ou cardiaque

 

Déroulement d'un autre examen de scintigraphie

 

Sécurité

Le Centre répond aux normes de radioprotection des patients et des personnels en vigueur. Il est visité annuellement par l'Autorité de Sûreté Nucléaire qui publie sur son site ses rapports de visites et à laquelle est signalé tout évènement indésirable.

Equipements

  • Un laboratoire de préparation des doses ;
  • Une gamma caméra hybride General Electric Infinia Hawkeye ;
  • Une gamma caméra General Electric - Type Infinia ;
  • Une salle d'épreuve d'effort pour les examens cardiologiques.

 

A proximité immédiate du centre, le groupe SENY (ELSAN) offre dans des locaux adaptés l'accès à un ensemble complet d'équipements diagnostic :

Les patients qui demeurent sur le bassin Argenteuil-Eaubonne peuvent être accueillis au Centre de Médecine Nucléaire et TEP d'Eaubonne.

Les explorations isotopiques occupent une place privilégiée dans nombre de domaines

 
La thyroïde

L'exploration isotopique de la glande thyroïde occupe une place importante dans le diagnostic des affections thyroïdiennes. L'injection du radio traceur montre le volume global de la glande, le niveau global de la fixation, l'homogénéité de la captation, ainsi que le caractère fixant ou non des nodules thyroïdiens. Malgré l'avènement de l'échographie, ces informations restent uniques, témoignant de la complémentarité entre ces deux méthodes d'imagerie aux bases physiques différentes. La scintigraphie permet une sélection affinée des patients pour la poursuite ou non des explorations (cytoponction nodulaire) et/ou pour les indications chirurgicales en pathologie nodulaire, sachant que cette dernière peut être retrouvée très fréquemment ( ¼ de la population ) au moyen de l'échographie.

 

 

Scintigraphie osseuse

En l'état actuel de la discipline, il s'agit là incontestablement d'un examen princeps, puisque représentant dans beaucoup de services plus de la moitié des explorations réalisées. L'examen est d'une extrême sensibilité, la spécificité réputée moyenne tend toutefois à s'améliorer grandement, essentiellement du fait des progrès techniques du matériel de détection.

En pathologie bénigne
La SO prend une place de plus en plus précoce dans la stratégie diagnostique de ces affections grâce à sa grande sensibilité d'une part mais également à une plus grande facilité d'accès à ce type d'examen. Selon les cas elle pourra orienter vers un arrêt des explorations, un bilan morphologique optimisé, ou un traitement plus précoce, parfois avant même que la lésion ne soit anatomiquement constituée. Pour mémoire, il s'agit du diagnostic d'ostéomyélite, de nécrose ou ostéochondrite, de fracture de fatigue, de fractures post-traumatiques, de tumeurs ostéo-cartilagineuse, de maladies de Paget bénignes, d'opérabilité de calcifications ectopiques, de descellement de prothèse, d'algodystrophies, ...

En pathologie maligne
L'intérêt évident de l'examen en matière de détection des localisations secondaires est double résultant du caractère exhaustif de la SO et de sa précocité à détecter l'anomalie. Elle fait donc tout naturellement partie du bilan pré thérapeutique et de la surveillance des néoplasies réputées ostéophiles, au premier rang desquelles se trouvent les cancers prostatiques, mammaires et broncho-pulmonaires.

Intérêt également dans le diagnostic précoce des tumeurs osseuses primitives ou de lésions osseuses secondaires sans lésion primitive connue.

 

 

La cardiologie nucléaire

Discipline plus jeune, mais connaissant un essor remarquable.

Le myocarde
Qu'il s'agisse du Thallium ou des traceurs technetiés de perfusion, la place de l'examen dans l'évaluation de la maladie coronaire est établie. Dans un bilan diagnostique elle démontre la présence d'un ou plusieurs territoires ischémiés. Dans un bilan pronostic, elle permet d'évaluer l'existence d'une viabilité au voisinage d'un infarctus, d’évaluer les résultats après un geste de revascularisation.

Elle a sa place dans le dépistage de la maladie coronaire chez les patients à risque lorsque l'épreuve d'effort est douteuse ainsi que dans le suivi des patients coronariens sous traitement, dans la surveillance et l’évolutivité des lésions « intermédiaires » en coronarographie et qui n’ont pas encore bénéficié de geste de revascularisation.

L'exploration cavitaire
Son indication est double. En cardiologie elle mesure la valeur de la fraction d'éjection ventriculaire gauche et apprécie la mobilité pariétale ; en cancérologie elle permet de détecter précocement les effets cadiotoxiques de certaines chimiothérapies.

 

 

La scintigraphie pulmonaire

L'examen est en règle générale double étudiant la ventilation grâce à un gaz ou un aérosol et la perfusion pulmonaire grâce à l'injection de macro-agrégats. L'indication princeps de cet examen est la détection en urgence de l'embolie pulmonaire. L'examen est facilement réalisable et bien toléré, même chez des patients fragiles, comme cela peut être le cas dans ce contexte. La gravité et l'évolutivité de cette affection impose une réalisation dans les meilleurs délais. Plus rarement l'indication est une étude fonctionnelle avec quantification : bilans pré-opératoire, études de shunts.

 

 

Les autres explorations

Pour intéressantes qu'elles soient, elles représentent une part moins importante des explorations réalisées au sein d'un service.

Uro-néphrologie
Méthode non invasive d’imagerie et de calcul des fonctions parenchymateuses rénales séparées de la perfusion artérielle rénale (avec test aux inhibiteurs de l'enzyme de conversion), de l'excrétion cavitaire rénale (avec test aux diurétiques), de la cinétique utétero-vésicale.

Neurologie
Etudes de débit sanguin cérébral, de récepteurs centraux cérébraux, de circulation du liquide céphalo-rachidien, de la consommation cérébrale du glucose en TEP, de la recherche de foyers épileptogènes.

Gastro-entéro-hépatologie
Scintigraphies hépatiques, études de transit gastro-oesophagien, recherche de diverticules de Meckel, localisations de foyers d’hémorragies digestives.

Endocrinologie
Scintigraphie des glandes parathyroïdes ou des glandes surrénales, des glandes salivaires.Scintigraphies aux analogues de la somatostatine dans le diagnostic des tumeurs neuro-endocrines.

Maladies infectieuses
Recherche de foyers infectieux profonds par scintigraphie au gallium ou aux leucocytes marqués, ou par immuno-scintigraphie

Lymphoscintigraphie
Recherche de ganglions sentinelles en cancérologie particulier dans le cancer du sein, en détection per-opératoire.

Cette liste n'a bien sur pas la prétention d'être exhaustive. De plus elle ne demande qu'à s'élargir, tant le dynamisme de la recherche peut faire espérer l'arrivée, non seulement de nouveaux traceurs, mais également l'arrivée de nouveaux concepts de produits.